Antonio Virga

L’agence créée au début des années 2000 à Paris, par Antonio Virga, réunit aujourd’hui une quinzaine d’architectes en son sein. Son fondateur revendique une pratique généraliste héritée de sa culture italienne, qui le mène "de la cuillère à la ville" pour reprendre les termes de Gio Ponti. Il cultive ainsi cette ouverture en s’attelant à un large spectre de programmes et de contextes, déployant une approche globale qui conjugue diverses échelles, de l’intime au territoire.
Au détour d’équipements ou de logements, de programmes mixtes ou d’aménagements intérieurs, Antonio Virga défend l’élégance atemporelle du geste juste au service du confort d’usage.

élégance

Ce qui interpelle en premier lieu lorsque l’on découvre l’architecture d’Antonio Virga, c’est la finesse de l’écriture. L’architecte démontre à travers elle que de l’attention aux lieux et aux usages peut naître une esthétique de l’harmonie.

contemporanéité atemporelle

Antonio Virga fonde son architecture sur une attention aux lieux, sur leur identité saisie à travers leur mémoire et leur matérialité. Ses bâtiments s’inscrivent avec justesse dans les tissus existants. Leur discrétion et leur sobriété résultent de cette volonté forte d’identifier le déjà-là et de se fondre dans un ordinaire, en en magnifiant les qualités latentes.
Son écriture ne donne pas de prise au temps veillant à contribuer, sans faire de bruit, à un récit qui la précède et la dépasse. L’architecture d’Antonio Virga relève en ce sens d’une contemporanéité atemporelle.
De là naît une certaine grâce, celle de la discrétion et de l’humilité d’une architecture face à ce qui la transcende : l’élégance de l’atemporel.

poésie de l’ordinaire

Antonio Virga fonde son architecture sur une attention aux usages, à la qualité des espaces qui les accueillent. A l’écoute des besoins et des désirs des futurs usagers, il veille avant toute autre chose à la fonctionnalité et l’ergonomie des espaces qu’il conçoit, invoquant sa culture italienne et son expérience du design.
Au-delà de ce confort d’usage, il se saisit des programmes et des lieux qui lui sont soumis pour créer des expériences sensibles, susciter des émotions. Il insuffle ainsi à son architecture des qualités évocatrices, compose avec la lumière et la matière, les couleurs et les parfums, les sons et les silences, pour créer une architecture profondément sensuelle.
De plus, Antonio Virga développe des lieux fertiles, ouverts aux possibles, des lieux interprétables par ses usagers. Ces lieux sont propices à une appropriation spontanée, à l’imprévu voire l’improbable... propices à des proximités, des rencontres et des partages. Antonio Virga développe des écrins de vie, amplifiant les qualités d’usages de l’intime et des communs.
De là naît une certaine grâce, celle d’une esthétique du quotidien, généreuse et poétique : l’élégance de l’ordinaire.

justesse du sur-mesure

De cette attention aux lieux et aux usages peut naître le geste juste. Chaque construction, chaque aménagement, tire ainsi sa pertinence et sa précision de l’écoute sincère de l’existant mais aussi de l’expérience. Antonio Virga pratique le sur-mesure, autant pour l’exceptionnel que pour l’ordinaire.
Sensible aux accords et aux simultanéités, Antonio Virga défend une esthétique de l’harmonie veillant à l’équilibre de ses compositions, aux bonnes proportions et aux mariages heureux.
Son geste est précis, maîtrisé. Chaque détail compte : un calepinage, l’épaisseur d’une main courante ou la tête d’une vis... Chaque détail contribue à l’équilibre des lieux, à l’harmonie de l’ensemble.
La justesse réside également dans l’économie du geste, la sobriété du langage. Il épure, simplifie, unifie. Son architecture possède ainsi une expressivité retenue de formes et de matières.
Cette rigueur est portée par la volonté de simplifier la lecture des lieux et de leurs fonctions, de les rendre lisibles pour en faciliter l’appropriation.
De là naît une certaine grâce, celle de l’harmonie et de la simplicité : l’élégance de la justesse.