Centre socio-culturel de Bourg-la-Reine

bourg-la-reine (92)

construction d'un centre socio-culturel
maître d'ouvrage : ville de bourg-la-reine

concours 2016
2 100 m² sp

chef de projet: elisabet lara bocanegra
images: air studio

 

L'écriture architecturale proposée pour le nouveau CAEL se veut à la fois sobre et emblématique. A l'échelle du quartier, le corps bâti respecte les gabarits environnants afin de dialoguer avec le contexte résidentiel et s'inscrire dans le tissus urbain. A l'échelle de la ville et du territoire, le bâtiment cherche au contraire à "exister" en arborant une architecture forte qui lui permette de rayonner en termes d'attractivité.

Son traitement s'attache à le faire devenir un marqueur dans cette "dent creuse urbaine", à constituer un nouvel axe fédérateur dans ce repli urbain. Si l'alignement des volumes recomposent des lignes de force visant à ancrer le bâtiment dans le paysage, le traitement des façades quant à lui ambitionne d'inviter à la découverte et créer la surprise. C'est, en effet, du choix de mettre en scène la vie intérieure du lieu que proviennent l'inattendu et l'animation du projet.

La réflexion se porte au départ sur la lumière et les vues, avec des parties pleines proposant un maillage plus serré et des parties vitrées se veulant plus perméables. Le jeu des lames permet également d'offrir des façades plus fermées sur le contexte urbain mais plus ouvertes sur les espaces végétalisés. Par leur disposition verticale, leurs variations d'inclinaison et d'espacement, ces lames agissent comme des brise-soleil. Mais elles deviennent surtout la signature architecturale du projet, allant au-delà de leur rôle purement fonctionnel. Elles proposent un rythme qui mesure le linéaire de façade et l'anime de manière cinétique selon le moment, où l'on se situe, ce qu'on regarde. A l'intérieur, en projetant leurs ombres élancées, elles font varier l'intensité de l'apport de lumière naturelle et créent des ambiances différentes.

Le jardin suspendu est issu de la volonté d'évider une partie du bâti pour retrouver de la lumière naturelle au coeur de la parcelle, d'occasionner une rupture dans la volumétrie afin de créer la surprise et un apaisement dans le cadre de vie. En se retournant sur lui-même pour épouser le repli urbain qui l'accueille, le bâtiment semble finalement s'enrouler autour de ce jardin en lévitation. Ce dernier figure un geste d'accueil, de générosité : les volumes l'enserrent, l'embrassent et lui donnent vie. Son implantation stratégique permet de marquer l'entrée. En laissant notamment entrevoir la profondeur au bâtiment, il institue une percée visuelle depuis la rue, établit un signal d'appel.

La séquence d'entrée urbaine ambitionne de se poursuivre à l'intérieur du bâtiment grâce à l'élément charnière qu'est le hall. Ce dernier prétend favoriser, par sa grande connectivité (imbrication et superposition de ses fonctions sur deux niveaux, connexions visuelles entre les espaces du RDC et de la mezzanine), la mutualisation et le partage.

L'adaptabilité et la transparence des espaces et des circulations dans les étages, ainsi que leur ouverture sur l'extérieur sont des concepts qui entrent dans la logique de connectivité du hall, qu'elle soit visuelle ou fonctionnelle. De cette manière, l'organisation intérieure prend en compte la multiplicité et le croisement des usages ainsi que leurs évolutions futures potentielles.